Sommaire
Au menu du troisième numéro de votre rubrique la Revue Ferroviaire :
- Au Sénégal, on vous présente le premier numéro du magazine du Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, dénommé « Transports et Mobilité »
- Dans son tube Ba sakhar ba youkho, le chanteur Ouza Diallo fait l’allégorie entre le train et l’amour, le départ du train symbolisant l’éloignement de sa dulcinée
- Au Ghana, le projet ferroviaire qui ralliera le port de Takoradi obtient un financement de 523 millions d’euros
- En République Démocratique du Congo, des investisseurs allemands s’intéressent au secteur ferroviaire avec un projet qui s’étend sur huit corridors
- Au Pakistan, le gouvernement donne son feu vert à un contrat de modernisation ferroviaire financé par la Chine
Sénégal…
Le MITTD publie le premier numéro de son magazine : Transports et mobilité
Le Ministère des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement a lancé le premier numéro de son magazine Transports et mobilité. Un magazine qui regroupe toutes les structures du ministère et qui traite de l’actualité du secteur des transports.
Au sommaire de ce premier numéro, nous avons :
- Bus Rapid Transit Dakar-Guédiawaye : Le Président Macky Sall lance les travaux
- Dr. Thierno Birahim Aw, DG du Cetud : « Plus qu’un projet de transport, le BRT est une véritable transformation urbaine »
- Suivi exploitation des transports en commun par minibus : le Cetud lance une plateforme de centralisation des données
- Introduction de l’Application audiovisuelle à l’examen du permis de conduire : le ministre Omar Youm signe une convention d’échange d’expérience avec son homologue marocain
- Réalisation d’autoroutes : amélioration de la mobilité et renforcement de la sécurité routière
- Définition d’une politique ferroviaire : l’approche inclusive du ministère
Retrouvez le premier numéro de Transport et Mobilité sur le lien ci-dessous
Retro musique : Ouza Diallo – Ba sakhar ba youkho
Dans son album «Demb» sorti en 1996, l’artiste Ouza Diallo, auteur-compositeur, interprète la chanson Ba Sakhar ba youkho. Dans ce tube, celui que l’on surnomme affectueusement «Père Ouza», utilise la métaphore du sifflement du train qui annonce son départ, pour évoquer l’éloignement de sa dulcinée. Le départ du train symbolisant le départ de son amour.
Retrouvez la chanson ci-dessous
EN AFRIQUE…
Ghana
La Deutsche Bank octroie 523 millions d’euros pour le méga-projet ferroviaire qui ralliera le port de Takoradi
(Agence Ecofin) – Au Ghana, le Parlement a donné son quitus pour le prêt de 523 millions EUR octroyé par la Deutsche Bank pour construire 102 km de voies à écartement standard entre le port de Takoradi et la vallée de Huni. Les travaux, qui dureront 42 mois, seront exécutés par la firme locale Amandi Holdings.
Le Parlement ghanéen a approuvé un accord de facilité de crédit de 523 millions d’euros entre le gouvernement et la banque allemande Deutsche Bank, pour financer la construction des sections de la Western Railway Line entre le port de Takoradi (capitale de la région Occidentale) et la vallée de Huni, dans le centre-ouest du pays.
La Chambre des députés a également accordé la dispense des droits d’importation, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation, pour un montant de 72,29 millions d’euros sur les matériaux et équipements qui seront importés dans le cadre du chantier.
Ce mégaprojet, qui est le plus grand contrat ferroviaire unique de l’histoire du Ghana, est prévu pour durer 42 mois à compter de la date de démarrage des travaux en octobre 2020. Il sera exécuté par Amandi Holdings, une firme ghanéenne spécialisée dans la fourniture de solutions d’ingénierie civile et marine.
Les travaux consistent en la construction d’une section de ligne à écartement standard de 102 km ; la réalisation des gares le long de la voie ; la construction d’un atelier de maintenance et d’un parc de stockage du matériel roulant. Il est également question de convertir 10,6 km d’une ligne à voie étroite en une ligne à écartement standard entre Takoradi et Kojokrom.
Le contrat couvre par ailleurs les services de maintenance et la fourniture de matériel roulant, dont deux locomotives cargo de 3 500 chevaux et 64 wagons de minerai pour soutenir les opérations initiales.
Romuald Ngueyap
Source : agenceecofin.com

République Démocratique du Congo
Des investisseurs allemands intéressés au secteur ferroviaire dont le projet s’étend sur huit corridors
Le secteur ferroviaire intéresse au plus haut point les investisseurs allemands qui séjournent à Kinshasa. Conduite par Dr. Gernot C. Wagner, homme d’affaires allemand et Consul général honoraire de la RDC en Allemagne, la délégation allemande a eu une séance de travail avec le directeur de cabinet a.i du chef de l’État à la cité de l’Union africaine.
La délégation est venue parachever les démarches auprès des autorités congolaises, relatives à la coopération économique. Hormis le chemin de fer, ces investisseurs sont aussi intéressés par le secteur énergétique dont le projet Grand Inga et celui de la production de l’hydrogène pour son exportation vers les pays de l’Union européenne.
Quant au secteur ferroviaire, huit corridors sont visés, à savoir :
1° La connexion Banana- Kinshasa :
Ce corridor est l’un des plus importants car au cours de la 2ème édition de l’Expo Béton en 2018, Jean Bamanisa, initiateur de ces assises, avait proposé un lobbying pour expliquer tout l’intérêt qu’il y a à créer un corridor- ouest qui part de Maluku à Banana, avec des échanges en Angola( Luanda) et Congo Brazzaville ( Pointe Noire).
D’après lui, « ces zones-là sont interconnectées par le transport multimodal. Notre souci est que le gouvernement saisisse cette opportunité pour que la RDC soit leader de la mise en place de ce corridor ici en RDC au lieu que cela se passe dans les pays voisins, parce que le Congo Brazza peut prendre l’initiative pour créer ce corridor et écrire à l’Union africaine, à la CEAC pour prendre le leadership de ce projet ».
2°Kinshasa- Ilebo :
A ce sujet, il existe déjà une étude de la CEEAC en 2012 sur financement du NEPAD sur le projet de ce chemin de fer qui aura une longueur de 870 km entre Kinshasa et la ville d’Ilebo.
Cette connexion vise à renforcer le processus d’intégration régionale et d’échanges, notamment au sein des pays membres de la CEAAC et avec les pays de la SADEC et, à terme, avec ceux de la COMESA. Elle sera à écartement standard de 1,435m pour une charge maximale à l’essieu de 23 tonnes.
La ligne comprendra une voie unique, avec vingt -six (26) gares intermédiaires. Les bâtiments et les équipements nécessaires à la maintenance des installations et du matériel roulant sont intégrés dans l’étude de la ligne. Celle-ci sera connectée à la ligne Matadi-Kinshasa, le pont route rail Brazzaville-Kinshasa, le réseau ferré de la République démocratique du Congo, et à la ligne Ilebo-Lubumbashi-Frontière Zambie.
La ligne ferroviaire permettra aussi la jonction avec la ligne Kolwezi-Lobito traversant l’Angola jusqu’au port de Lobito. Différentes études préliminaires avaient été faites dans le passé, mais les informations existantes sur ces études sont incomplètes, dispersées et parfois trop anciennes.
3° Ilebo- Tenke
Les transports ferroviaires sont peu sûrs et très aléatoires, leur fréquence est au mieux hebdomadaire et les moyennes sont très basses. Conséquence, les vitesses commerciales sont particulièrement basses. Cette connexion permettra de remédier à ce problème.
4°& 5° la connexion avec Angola via Dilolo-Kolwezi
La réactivation de l’interconnexion entre l’Angola et la RDC devrait permettre aux deux pays de mettre à profit le corridor de Lobito. La liaison entre Dilolo en RDC et Luau se faisait par transport routier : la mise en place du réseau ferroviaire devrait donc accélérer le commerce, notamment minier.
En effet, pendant 34 ans, les miniers étaient obligés de passer par les ports de Durban en Afrique du Sud et de Dar-es-Salaam en Tanzanie pour évacuer les matières premières congolaises, ce qui coûtait très cher en termes de transport et avait comme conséquence notamment la mise à l’arrêt de certaines entreprises minières.
Avec le rétablissement de ce trafic ferroviaire, l’industrie minière congolaise peut réaliser des économies; car le corridor Dilolo – Lobito reliant la RDC à l’Angola est la voie d’évacuation la plus courte en termes de distance et de temps ; ensuite, elle épargne des frais considérables par rapport à d’autres moyens de transport.
L’enjeu de cette reprise est essentiellement économique tant que les produits miniers et d’autres marchandises d’exportation venant des provinces de l’ex Katanga, dont le Lualaba, peuvent être acheminés au port de Lobito par des trains de la Société national des chemins de fer (SNCC) en toute sécurité, sûreté et à coûts réduits. Cela vaut également pour les importations.
6° Lubumbashi- Sakanya.
La ligne de chemin de fer Lubumbashi-Sakania est une ligne à voie unique de chemin de fer en République démocratique du Congo entre la gare de Lubumbashi et Sakania à la frontière avec la Zambie à proximité de la ville de Ndola.
Sa longueur est de 255 km et elle est exploitée par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).
7° La frontière avec la Zambie
La frontière entre la République Démocratique du Congo et la Zambie comprend notamment le panhandle de la botte du Katanga. Kasumbalesa est l’un des principaux passages de la frontière (route et chemin de fer), sur la route reliant Lubumbashi en Rd Congo et Kitwe et Ndola en Zambie.
Dans sa partie orientale, la frontière est notamment matérialisée par la rivière Luapula puis le lac Moero. À l’ouest, elle coïncide pratiquement avec la ligne de partage des eaux entre le bassin du Congo – Lualaba au nord, et celui du Zambèze au sud.
8° la connexion avec le Kasaï.
Longue de 2770 km, la voie nationale s’intègre depuis l’époque coloniale dans le système de transport eau-rail entièrement situé sur le territoire national congolais et servant à l’exportation de la production minière du Katanga par le port de Matadi.
Le dynamisme de la voie nationale permettait également une vitalité économique de la zone du rail au Katanga et au Grand Kasaï. Mais c’était avant la faillite de la Gécamines et les pillages de 1991.
Son état actuel laisse à désirer : vétusté des voies et des matériels roulants qui n’a cessé de réduire les performances, lenteur, déraillements fréquents, mauvaises conditions de navigation et de transbordements portuaires.
Ce contexte explique la situation d’enclavement et l’absence de connexion rapide dans laquelle est plongé le Grand Kasaï depuis près de trois décennies. D’où l’importance de la matérialisation de tous ces corridors.
Pour certains observateurs, cela permettra à la RDC de mieux de se développer. La Cellule Climat des affaires en collaboration avec l’ANAPI ont donc le devoir de faciliter ces investisseurs allemands pour la matérialisation de tous ces projets.
De leur côté, les investisseurs allemands se disent prêts pour l’exploitation ferroviaire. La mise en train de l’exécution de premiers pas pourra débuter dès la semaine prochaine, étant donné que tous les experts spécialisés dans les études de faisabilité sont sur place à Kinshasa.
Il y a lieu de rappeler que la présence de ces investisseurs allemands en RDC fait suite à la dernière visite, en novembre dernier, du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en Allemagne où il avait rencontré la chancelière allemande, Angela Merkel et des hommes d’affaires allemands.
Source: mediacongo.net

DANS LE MONDE…
PAKISTAN
Le Pakistan donne son feu vert à un contrat de modernisation ferroviaire massif co-financé par la Chine
Les autorités pakistanaises ont approuvé le 5 août un projet d’investissement chinois à 6,8 milliards de dollars dans les infrastructures ferroviaires, soit le contrat le plus massif à ce jour de la déclinaison pakistanaise du plan chinois des Nouvelles routes de la soie.
Les nouvelles routes de la soie passeront par le Pakistan. Un projet financé sur fonds chinois et pakistanais et autorisé par la commission exécutive du Conseil économique national (ECNEC), prévoyant la modernisation des 2.655 km de voies ferrées existantes au Pakistan, a été validé le 5 août. L’objectif est double: multiplier par deux la vitesse des trains, qui pourraient circuler à l’avenir à 165 km/h, et par cinq le nombre de trains à même de circuler sur ces lignes.
Le contrat Mainline-1 (ML-1) s’inscrit dans le cadre de l’accord dit du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), la déclinaison pakistanaise de la Nouvelle route de la soie (ou initiative de la Ceinture et de la Route) lancée par Pékin pour développer ses liaisons terrestres et maritimes vers l’Europe via l’Asie.
Pékin a promis d’investir au total quelque 60 milliards de dollars dans des projet d’investiture au Pakistan.
Mesure de l’ampleur pharaonique des sommes engagées, le seul contrat ferroviaire ML-1 représente près de 90% de la part du budget pakistanais consacré au développement cette année.
Source : usinenouvelle.com
